La 5G est tantôt présentée comme la révolution technologique incontournable ou, à l’inverse, comme un danger apocalyptique pour notre santé, nos libertés et la planète. Les exagérations des uns nourrissent les outrances des autres et inversement.
Si les utilisations grand public de la 5G ne sont guère indispensables, une renaissance industrielle de notre pays, assise sur des unités de production distribuées et adaptables aux besoins, ne pourrait elle sérieusement faire l’impasse sur cette technologie ?
Les faux débat sur la 5G n'ont ils pas pour objectif d'éviter que la société française se pose la question de savoir si elle doit continuer d'acheter sur l’étagère les politiques publiques que veulent bien leur vendre les grands groupes capitalistes, technologies et éléments de langage compris, ou si elle doit définir elle-même des politiques publiques porteuses de progrès humain avec une véritable appropriation sociale et culturelle des technologies ?
plutôt que "5G or not 5G", la question n'est elle pas de mettre son usage au service du développement humain sur les territoires, dans le cadre d’une maîtrise publique et citoyenne, intégrant une stratégie numérique globale bas carbone et le respect drastique des normes sanitaires ?
Guy Pujolle, informaticien, spécialiste international des réseaux, professeur à Sorbonne Université, grand prix 2013 de l'Académie des sciences et auteur de "Faut il avoir peur de la 5G" éditions Larousse
Claude Josserand, ingénieur chez Nokia-Alcatel, syndicaliste
Yann Le Pollotec, responsable de la Commission révolution numérique du PCF, membre du Conseil national du PCF